Le laser pourra bientôt changer nos habitudes de travail

États-Unis

06/06/2000 – Un laser expérimental, actuellement en fin d’essais au États-Unis, pourrait permettre aux dentistes de se débarrasser une fois pour toutes de leurs terrifiantes fraises et de leurs inquiétants scalpels. L’appareil, qui constitue une retombée inattendue de la recherche spatiale effectuée à la NASA, permet des opérations sans douleur, sans anesthésie la plupart du temps. Et il est plus efficace que les outils dentaires traditionnels.

Un chercheur de la NASA met le nouveau laser à l’épreuve.

Les traitements dentaires au laser ne sont pas nouveaux, même s’ils ne sont pas très répandus. Mais jusqu’ici, il fallait acheter deux appareils. Celui utilisé pour détruire les caries coûte environ 25 000 dollars. Et celui utilisé pour couper les gencives revient à la rondelette somme de 38 000 dollars. Le laser tout usage développé par la NASA pourrait se détailler environ 30 000 dollars. Et prendre deux fois moins d’espace que les deux machines qu’il remplace.

Le nouveau laser a ceci de particulier qu’il peut changer de longueur d’onde à la simple pression d’un bouton. Lorsque son onde fait 2,9 microns, le rayon est très bien absorbé par l’eau, ce qui lui permet de chauffer très intensément une très petite parcelle de dent. Ceci permet de détruire la carie sans retirer autant d’émail sain qu’avec une fraise. À 2,1 microns de longueur d’ondes, l’énergie n’est pas aussi bien absorbée, ce qui permet au rayon de s’enfoncer en profondeur pour couper la gencive. La coupure est bien nette et presque sans saignement.

Ce laser à haute énergie capable de passer d’une longueur d’ondes à l’autres est un produit de la recherche spatiale. Ce sont des instruments de ce genre qui permettent à la NASA d’effectuer à distance diverses mesures sur l’atmosphère terrestre. Mais le centre de recherche de Langley, qui a développé cette technologie, n’avait pas d’autres idées derrière la tête. C’est un dentiste ayant fait des essais cliniques avec des lasers traditionnels qui a suggéré cette application après avoir après avoir appris l’existence de l’appareil dans un bulletin de l’agence spatiale américaine.

http://www.cybersciences.com