Stellite et attachements : les bons conseils de Marcel Begin

Compte Rendu de la conférence du Lundi 17 avril 2006 du Dr Marcel Begin, (Alpha Omega Nice)

Le challenge en prothèse amovible partielle est de répartir et orienter favorablement les forces.
On se réclame d’être les concepteurs.
On est un nombre inférieur à 10 % à fournir un tracé.
Or nous nous réclamons d’être concepteurs de la prothèse.
L’école de Basle ne recommande pas d’utiliser le paralléliseur mais de fournir un tracé type en fonction du support parodontal des dents.

Il faut éviter la redondance des éléments
Ne pas altérer l’esthétique (attachements)
Au niveau maxillaire on devrait faire beaucoup plus de plaque palatine qu’une entretoise (1,5 – 2mm) d’épaisseur avec une plaque palatin ou un bandeau c’est 6/10 ème donc cela limite l’encombrement.

Il existe :

-des mouvements de translation et de rotation dans les différents plans de l’espace qui nous donne 6 mouvements caractéristiques.

On fait des châssis rigides donc translation verticale et rotation verticale …

-dans les édentements encastrés : mouvement de translation
-dans les édentements postérieurs : mouvement de translation et de rotation

Dans les classes III : on s’oppose à un enfoncement de la selle sur la surface d’appui et à un décollement de la selle uniquement par des mouvements de translation.
La selle est encastrée mais en extension par rapport au polygone de sustentation
Dans un édentement 13-23 on aura un mouvement de translation du à la dépressibilité de la muqueuse
Ce qui va empêcher la selle de s’enfoncer ce sont les appuis.
Les appuis occlusaux les plus distaux (appuis indirects) vont s’opposer à la désinsertion.
Ce sont les extrémités rétentives des crochets qui vont s’opposer à l’enfoncement.
L’ensemble des forces de résistance doit être supérieur à l’ensemble des moments des forces actives d’où l’utilité de la barre cingulaire. Elle s’oppose au décollement de la selle par mouvement de rotation.

Dans un édentement maxillaire encastré unilatéral, on utilise des Ackers et des Bonwill lorsqu’on doit franchir l’arcade, les extrémités rétentives des crochets passants sous la ligne guide….

On fait une couronne fraisée avec un crochet semi-intracoronaire.
Les crochets totalement intra coronaire sont à éviter …

Concernant le bras de crochet vestibulaire :
Pour les classe III 1, on fait appel à un crochet anneau.
Pour les couronnes fraisées : on a des coronoplasties plus importante avec épaulement de 1 à 1,5 mm et des appui occlusaux jusqu’à 2mm de profondeur.

Même lorsqu’il ne reste que 3 dents (non mobile) il faut rester en prothèse partielle.
En mettant une couronne fraisée ça tient mieux et on majore le décolletage pour la santé parodontale.

Il faut des préparations nécessaires pour pouvoir intégrer les couronnes fraisées.
Il faut majorer les réductions pour que le prothésiste puisse préparer les appuis les épaulements.

Dans les édentements uni ou bilatéraux postérieurs, le crochet le plus classique est le Nally Martinet 4

Dans les cas d’édentements en extension, il est indispensable que le dernier appui se situe en mésial.
Il ne faut pas accepter le contraire du laboratoire.
Si le patient mastique un aliment on va avoir un axe de rotation la prothèse qui va entraîner un décrochement de la prothèse. Le dernier appui au dessus de la ligne guide se situe en mésial
Cela doit se retrouver sur les couronnes fraisées.
95% des prothésistes feront un épaulement inadéquat, il faut s’en méfier.
Des logettes de rétention doivent faire 2 3 dixième de profondeur au maximum.
Ces couronnes fraisées sont réalisées en fonction d’un montage directeur.

Sur une personne qui a une demande esthétique, comme de ne pas avoir de crochet apparent en antérieur, on peut mettre des attachements extra- coronaires Dalbot S.
C’est un attachement très solide, la partie mâle est solidaire de la selle.
Il ne faut pas accepter de braser la partie femelle à un châssis métallique.
Si les patients oublient les visites de contrôle on risque d’avoir un cantilever tenu par la résine d’ou cassure.
Lorsque le patient mastique un aliment dure. jusqu’à une certaine limite il y a une possibilité de translation de 4 /10 ème et de rotation. Donc à sélectionner pour les appuis distaux.
L’attachement doit être le plus intégré possible à la surface dentaire pour préserver le parodonte marginal.
Il est indispensable que les attachements soit parallèles par rapport à l’axe sagittale médian.

Une autre notion importante…
Lorsqu’on peut conserver une racine postérieur, la recouvrir d’une chappe.
On le recouvre d’un Mini SG articulé.
Il a un avantage on peut régler la force de rétention en changeant la gaine.
On peut faire des chapes d’appuis sur des racine qui ne supporterait pas d’attachement à mouvement axial.

En 1996, dans réalité clinique. un cas montre qu’on a mis une 23 en extension. Dans cette 23 un attachement glissière et idem sur la 13.

Dans le confort il y a :
– la stabilité
– le patient ne doit pas la sentir.
Il doit oublier qu’il a une prothèse amovible avec ces reliefs.
Il doit y avoir un minimum de sous contour.

Tracer le crochet sur ses dents avec un crayon feutre pour le prévenir…

Pour les édentements unilatéraux postérieurs maxillaires en extension :
-on utilise un attachement Dalbo S en distal de 22 par exemple.
-il vaut mieux solidariser 2 dents pour mettre un attachement extra coronaire.

Sur une 6 restante unilatérale on peut mettre un attachement Eccentric de Rotterman

C’est un attachement axial Supra radiculaire.
La partie mâle est brasé sur la chappe.

Pour les édentements unilatéraux modifiés du coté controlatéral.

Du côté de l’édentement encastré : des fraisage rigides
Du côté de l’édentement en extension : des mini SG pour qu’il n’y ait pas de rotation.

Sur un support parodontal affaibli : solidariser 2 dents pour avoir un support coronaire, même si c’est une canine.

Dans certains cas lorsque les dents sont pulpées ont peut faire les fraisage dans des inlays/onlays au niveau postérieur ce qui permet d’intégrer parfaitement un Bonwill par exemple

Tout cela et plus encore se trouve dans le livre
« La prothèse partielle amovible » de Marcel Begin

Les attachements PDCII De Servo Dental sont des glissière en résine calcinable conique de 5°.
Il faut les associer à un petit bras de crochets car il ne sont pas activables.

Le Dalbo B présente une partie mâle brasée sur la chape d’appui et une partie femelle.
Il est supra radiculaire sphérique.
Une insertion facile, une rétention efficace et possibilité au moment de la polymérisation de mettre une rondelle d’espacement. pour permettre translation et rotation
Mais le Dalbo Plus est plus intéressant…

Sur les dents postérieures très compromises on peut réaliser des chapes d’appui.

Pour l’étape de réalisation de prothèse Fixe :
On enregistre les RIM avec la technique des barrettes d’occlusion plutôt que des maquettes d’occlusion
On moule 2 empreintes d’un silicone.
On enregistre les RIM sur ces barettes.
Dans un premier temps on enregistre d’un coté et de l’autre (en enlevant les provisoire successivement à gauche et à droite) en s’affranchissant ainsi de la dépressibilité muqueuse.
On se rapproche de ce qu’on fait en implantologie.

On utilise en tout 6 attachements et c’est suffisant
Il faut avoir les instruments pour activer et ne pas le faire avec une spatule

Le Dalbo Plus sphérique est mieux que le Dalbo B.
Une partie mâle standard de 2,25 mm
La partie femelle est un boîtier en titane.
La partie mal est une pièce avec des lamelle rétentive en or qui se fixe dans le boîtier en titane
On peut faire une rétention de 200 à 1200 gr
Si on veut l’utiliser en prothèse complète sur racine naturelle ou sur implant on peut l’utiliser simplement en rotation
On a la possibilité de changer simplement la partie femelle avec le modèle “Tuning”

Source : Lundi 17 avril 2006 – Dr Marcel Begin, Conférence Alpha Omega (Nice)