Pas plus de fractures avec l’amalgame

Fréquence des fractures cuspidiennes dans les dents restaurées à l’amalgame et dans celles restaurées avec des composites enrichis à la résine

La fracture complète d’une cuspide de dents restaurées est un problème courant en omnipratique. Nombreux sont les dentistes qui croient que les dents restaurées avec de l’amalgame sont plus fréquemment associées à ce type de fracture cuspidienne que celles restaurées à l’aide de composites renforcés la résine.

Les auteurs ont examiné 10869 dents postérieures restaurées avec de l’amalgame ou des restaurations à l’aide de composite enrichi à la résine, ayant au moins une cuspide présente, non restaurée ou manquante chez 1902 patients examinés dans un cabinet dentaire libéral d’omnipratique.

Pour chaque patient, les auteurs ont noté l’âge, le type de restaurations, le nombre de faces de chaque restauration et la présence ou l’absence d’une fracture de cuspide complète, ainsi que les caries. [BR] Les résultats de l’étude ont démontré qu’il y avait un taux de fractures cuspidiennes plus bas chez les sujets jeunes que chez les sujets plus âgés, et dans les dents ayant des restaurations à une seule face que dans celles présentant plus d’une face restaurée. Il n’y avait pas de différence significative dans la fréquence du taux de fracture cuspidienne dans les dents restaurées à l’amalgame par rapport à celles restaurées au composite enrichi à la résine chez les sujets âgés de 18 à 54 ans. Chez les sujets âgés de 55 à 96 ans, il y avait une très légère élèvation du taux de fracture cuspidienne dans les dents restaurées au composite par rapport à celles restaurées à l’amalgame. En général, il n’y avait pas de différence significative dans la fréquence de fracture cuspidienne ldans les dents restaurées à l’amalgame (1,88%) par rapport à celles restaurées au composite (2 ,29%). [BR] En conclusion, l’étude n’a pas démontré plus de fractures cuspidiennes dans les dents restaurées avec l’un ou l’autre des matériaux. Les dents présentant plus d’une surface restaurée avec l’un ou l’autre des deux matériaux étaient plus souvent vouées à subir une fracture cuspidienne. [BR] Du point de vue clinique, si l’on est amené à choisir l’un ou l’autre des matériaux en prenant en considération une éventuelle future fracture cuspidienne, il faut savoir que les 2 matériaux sont acceptables.

Wahl, Schmitt, Overton, Gordon source information-dentaire.com