chirurgiens-dentistes ont mis en place depuis 1998 un programme de prévention spécifique destiné aux jeunes âgés de 15 à 18 ans. Ceux-ci peuvent bénéficier d’un bilan bucco dentaire complet chez le chirurgien dentiste de leur choix qui comprend un examen de dépistage gratuit et une prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie des soins consécutifs éventuellement nécessaires. L’Assurance Maladie et la profession (UJCD) ont signé un accord fin 2002 qui étend, à
partir du 1er mars prochain, le bilan bucco-dentaire aux enfants de 13 et 14 ans.
Au total, ce seront dorénavant 4,5 millions de jeunes âgés de 13 à 18 ans qui pourront
bénéficier, chaque année, de cet examen de dépistage.
Rappelons que l’Assurance Maladie prend en charge depuis janvier 2001 un autre acte important de prévention : le scellement des sillons sur les premières molaires définitives des jeunes enfants (cf. annexe 2).
Ce programme de prévention devrait être complété dans les prochains mois par un examen gratuit de dépistage proposé à tous les enfants âgés de 6 et 12 ans. Les modalités de ce dépistage sont actuellement définies par le ministère de la santé.
Le bilan bucco-dentaire en pratique
Soins concernés : les soins conservateurs, la chirurgie, les actes de radiographie sont pris en charge à 100 %. L’orthodontie et les prothèses ne font pas l’objet d’une prise en charge
spécifique dans le cadre du bilan bucco-dentaire.
Information du bénéficiaire : les parents du bénéficiaire reçoivent directement chez eux, 1
mois avant la date anniversaire de l’enfant, une lettre de l’Assurance Maladie les invitant à
faire réaliser à leur enfant un examen de dépistage.
Délais : L’adolescent a 3 mois, à compter de sa date anniversaire, pour réaliser l’examen de dépistage et 6 mois pour réaliser les soins nécessaires.
Annexe 1
le bilan bucco-dentaire, un acte de prévention essentiel
Le suivi régulier de l’état de santé bucco-dentaire au moment de l’adolescence est essentiel : plus de 50 % des adolescents de 15 ans participant au bilan bucco-dentaire ont au moins une dent cariée.
L’objectif principal du bilan bucco dentaire (BBD) est donc d’inciter les adolescents, en particulier quand ils ne sont pas suivis ou qu’ils le sont irrégulièrement, à consulter un
chirurgien dentiste pour évaluer leur état de santé bucco-dentaire, l’améliorer par la réalisation
des soins nécessaires, inciter à un comportement de prévention et en particulier favoriser la
consultation régulière d’un professionnel de santé.
– D’après une enquête réalisé par le CREDES pour la CNAMTS fin 2001, le bilan buccodentaire
est bien connu des jeunes : 95 % des adolescents concernés ont connaissance de
l’existence du bilan bucco-dentaire, 85 % connaissent le caractère gratuit de la consultation de dépistage.
En 2002, plus de 400 000 jeunes de 15 à 18 ans, soit 15,6 % du nombre de jeunes potentiellement concernés, ont bénéficié du BBD. Ce taux de participation est en augmentation depuis 2001.
– D’après l’enquête CREDES/CNAMTS, il apparaît que plus de 40 % des jeunes qui n’ont pas effectué ce bilan avaient vu un dentiste récemment et estimaient donc qu’il n’était pas nécessaire d’effectuer un bilan.
Néanmoins, l’importance de la prévention n’est pas encore totalement perçue. En effet, les adolescents ne participant pas au BBD le justifient, dans près de 20 % des cas, par l’absence de besoin.
Par ailleurs, il semble que certains parents hésitent à faire pratiquer cet examen par leurs enfants pour des raisons financières alors même que l’examen est gratuit. En effet, si les personnes interrogées ne font pas état d’un frein financier directement pour participer au BBD, on constate que 37 % des parents d’enfants ne participant pas au BBD déclarent avoir dû renoncer personnellement à des soins, essentiellement des soins dentaires, pour des raisons financières.
Le BBD, un dispositif efficace
Le bilan bucco-dentaire et les soins consécutifs ont été particulièrement utiles aux adolescents
n’ayant pas consulté de chirurgien dentiste depuis plus d’un an. Ces soins ont surtout été
précoces et concernaient essentiellement les molaires.
– Le BBD permet de répondre à un besoin de soin réel : 61 % des adolescents participant au
BBD n’avaient pas consulté un chirurgien dentiste depuis plus d’un an.. 53 % des adolescents
ont au moins une dent cariée. Ceux qui ne consultent qu’irrégulièrement un chirurgien
dentiste comptent une dent cariée de plus que ceux qui en consultent un régulièrement. Un adolescent sur quatre présente une inflammation gingivale.
– 2/3 de ceux qui avaient au moins une dent cariée se sont fait soigner.
Les soins ont été essentiellement conservateurs : 72% des actes de soins consécutifs sont des
obturations coronaires. Chaque adolescent ayant eu des soins dentaires a eu en moyenne 3,4
dents traitées. Les 3/4 des interventions (soins conservateurs, extraction, radiographie,
obturations coronaires) concernent les premières et deuxièmes molaires.$
– Plus largement, le BBD joue un rôle significatif dans l’éducation sanitaire des jeunes.
Parmi les jeunes qui l’ont effectué :
– 9 sur 10 ont compris qu’il faut aller chez le dentiste préventivement.
– 6 sur 10 ont bénéficié de conseils d’hygiène du chirurgien-dentiste,
– 1 sur deux n’éprouve plus de crainte à l’idée d’aller chez le dentiste.
Santé dentaire : la prévention a fait ses preuves
Un peu partout en Europe, des politiques de prévention ont été mises en route avec succès.
Les Pays Bas et la Finlande détiennent le record de la prévention avec un indice CAO (indice
qui mesure le nombre de dents Cariées, Absentes ou Obturées ) à 12 ans respectivement de
1,1 et1,2.
En France, toutes les mesures de prévention ont contribué à un recul de la carie chez les
enfants de 6 à 12 ans :
– De 1987 à 2000, le CAO chez les adolescents de 12 ans est passé de 4,2 à 1,9.
– En 1998, 39.2% des adolescents de 12 ans présentaient un indice CAO égal à O contre
34.7 % en 1993, 23.3% en 1990 et 11.9% en 1987 (données UFSBD)
Annexe 2
Le scellement des sillons
Dans le cadre de sa politique de prévention, l’Assurance Maladie rembourse depuis janvier
2001 le scellement des sillons, principal acte de prévention de la carie dentaire chez
l’enfant.50 000 scellements de sillons sont réalisés en moyenne par mois.
– En effet, 80 % des caries se forment au niveau des sillons (creux de la face supérieure de
la dent) car les poils de la brosse à dents ne peuvent pénétrer tout au fond des puits où se
réfugient des débris alimentaires et les bactéries responsables des caries. Sceller les sillons
permet de devancer la carie : la dent reste intacte et bien protégée des attaques
bactériennes (voir infographie).
– Le scellement des sillons est effectué par le chirurgien dentiste. L’intervention consiste à
fermer les fissures de la face supérieure de la dent à l’aide d’une résine polymère, qui agit
un peu comme une couche de vernis protectrice. Elle n’est pas douloureuse et ne nécessite
aucune anesthésie. Le seul impératif au scellement est que la dent soit parfaitement saine.
Il est effectué dès l’apparition des molaires définitives, à partir de 6 ans et ce jusqu’à
l’âge de 14 ans.
– D’après des études américaines réalisées avec un recul d’une quinzaine d’années, le
scellement des sillons permet une diminution de 50 % de l’incidence des caries. Un
scellement de sillons tient plusieurs années. Il faut toutefois réaliser une visite de contrôle
chez le chirurgien dentiste tous les six mois, afin de vérifier que le scellement ne s’use ou
ne se décolle pas au fil du temps.
Le scellement de sillons ne constitue un rempart définitif contre la carie que si les conseils de
prévention bucco-dentaire continuent par ailleurs d’être appliqués, à savoir :
– un brossage régulier avec une brosse à dents adaptée et changée régulièrement,
– l’utilisation d’un dentifrice de préférence fluoré,
– le maintien d’une alimentation équilibrée,
– une visite de contrôle chez le dentiste tous les six mois
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News Press 12/02/2003 12:40:00 Santé dentaire : l’Assurance Maladie renforce ses actions de prévention en direction des jeunesSanté dentaire : l’Assurance Maladie renforce ses actions de prévention en direction des jeunes[b]Santé dentaire : l’Assurance Maladie renforce ses actions de prévention en direction des jeunes[/b]
