Les examens de diagnostic de l’ostéoporose

PARIS, 2 février (APM Santé) – En 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) vient de réactualiser ses recommandations sur la prise en charge de l’ostéoporose post-ménopausique, en déclinant plusieurs aspects comme les examens à pratiquer pour le bilan, tels que la DMO et le dosage des marqueurs du remodelage osseux, ainsi que les méthodes de suivi des traitements, les informations étant disponibles sur le site Internet de l’Agence*.
La mesure de la DMO (densité minérale osseuse) est recommandée pour la prescription, mais la répétition de ces mesures n’est pas indiquée, en revanche, dans le suivi des traitements de l’ostéoporose. Par conséquent, la variation densitométrique sous traitement n’intervient pas dans la stratégie proposée ici. Une deuxième mesure de la DMO est recommandée à la fin d’un traitement et sera donc prise en compte dans la réévaluation du risque de fracture.
En pratique, la densitométrie par absorptiométrie biphotonique est la technique de référence pour estimer la résistance osseuse par la mesure du contenu minéral osseux.
L’ostéoporose densitométrique est définie à partir de la mesure de la densité osseuse au rachis lombaire et/ou à l’extrémité supérieure du fémur, par l’absorptiométrie biphotonique à rayons X. Chez les femmes ménopausées, on utilise le T score, écart entre la densité osseuse mesurée et la densité osseuse théorique de l’adulte jeune de même sexe, au même site osseux : il s’exprime en écart-type.
Les définitions de l’OMS sont :
– T score > – 1 : densité normale
– T = – 1 : ostéopénie
– T = – 2,5 : ostéoporose
– T score = – 2,5 avec une ou plusieurs fractures : ostéoporose sévère.

Les examens biologiques du remodelage osseux (évaluant l’activité cellulaire de formation et de résorption osseuse) n’ont pas d’intérêt diagnostique et leur résultat ne permet pas de choisir entre les traitements. En revanche, ils comportent un intérêt dans le suivi des traitements anti-résorptifs car leur diminution à 3 ou 6 mois permet de vérifier l’effet osseux du traitement.
Certains possèdent une valeur prédictive du bénéfice anti-fracturaire. En effet, la mise en évidence de la diminution du marqueur peut améliorer la persistance du traitement.
Par ailleurs, les autres méthodes de suivi des traitements sont :
– la taille : les déformations vertébrales sont responsables d’une diminution de la taille. La réduction de la taille (à mesurer une fois par an chez les sujets ostéoporotiques) représente un bon signe d’alerte, même s’il est non spécifique d’une pathologie rachidienne ;
– la radiographie standard : il n’existe pas d’indication à un suivi radiologique d’une fracture vertébrale ostéoporotique connue. En revanche, une radiographie du rachis peut être pratiquée chez une femme ménopausée traitée s’il existe des rachialgies et/ou une perte de taille de 3 cm ou plus par rapport à la taille mesurée en début de traitement./ajr
*www.afssaps.sante.fr Jeudi 02 février 2006 – Copyright © APM-Santé – Tous droits réservés