Fondements d’un diagnostic en médecine dentaire alternatives

Compte rendu du congrès de médecine dentaire alternative organisé à ROLLE le 24 septembre 2004. Interventions des Dr, Nicolas STELLING (introduction), Berdj HAROUTUNIAN et Léo KUN

L’embryologie est la clé des futures relations odonto-somatiques. En avoir une connaissance, même succincte, devrait être le fondement de toute réflexion sur ces relations décrites dans bien des planches, apparemment pas toujours en accord entre elles.
L’embryon, à la troisième semaine, accueille de grands événements ; un premier mouvement d’enfoncement des cellules de la ligne dorsale primitive, future chorde dorsale, induction du tube neural, puis formation des trois feuillets embryonnaires (Endoblaste-Mésoblaste et Ectoblaste) et enfin invagination du feuillet ectoblastique dans la masse mésenchymateuse du pôle céphalique, donnant la bouche primitive.
On notera ici le contact direct entre l’ectoblaste et l’endoblaste du fond de la bouche, ce qui permet de comprendre l’impact de Calendula pour la majeure partie de cet organe, étant un remède d’épiderme blessé, et de Phytolacca, en gargarisme, remède des affections des tissus lymphoïdes, que l’on retrouve d’ailleurs tout au long du tube digestif.
Il est important de se souvenir de l’origine primaire ectoblastique de la bouche et des surfaces dentaires, proches alors du SNC et de la peau, organes de « relations extérieures ».
Plus tard, au niveau de la face, vont se joindre les 5 bourgeons maxillaires, et au niveau inférieur, les 2 bourgeons mandibulaires, transformation du premier arc facial, nous rappelant notre origine marine.
Ce massif bucco-facial possède donc une potentialité immense en terme de mémoire de nos origine, et devrait donc être respecté comme il se doit, lors des traitements dentaires.
D’autres invaginations vont se produire à partir de cette bouche primitive, pénétrant à l’intérieur des masses mésenchymateuses des bourgeons cités. Tous les germes suivent le même schéma. Jusqu’au moment où ces invaginations se structurent en forme de cloche, et les informations dirigées par l’ectoblaste vont modifier le conjonctif banal au centre de cette cloche en une structure appelée la papille mésenchymateuse, qui va libérer alors toutes ses propres informations, pour aboutir à la formation de la dent et de ses tissus environnants appelés parodonte. Dès ce stade, chaque dent aura son propre développement, en forme et période d’éruption. Ainsi on pourra retrouver l’âge d’une atteinte dentaire en regardant l’ordre d’éruption et la partie atteinte.
Le tissu de cette papille est le point central du Système de régulation de base décrit par le professeur Pischinger, et sera la base de tous les échanges futurs, et son développement explique le pourquoi des effets à distances variant d’une dent à l’autre.
Les cartographies en deviennent alors plus lisibles.
Il faut donc retenir que l’organe vital dentaire, la pulpe, vulgairement dite « le nerf », est non seulement plongé dans des substances qui supportent la circulation des informations subtiles nécessaires aux relations odonto-somatiques, mais que les dents sont aussi en première ligne dans ces relations, et qu’il est absurde de les séparer du reste du corps.
La dent et son environnement immédiat est appelée « loge énergétique dentaire » ; c’est la base de la réflexologie dentaire, et peut se tester de différentes manières.
Pour ne pas charger ces pages, on ne citera ici que la neuralthérapie, acte de soigner destiné à rétablir localement et réflexologiquement à distance, les échanges intercellulaires momentanément freinés, voire bloqués par diverses situations pathologiques (foyers inflammatoires, cicatrices, etc.), via le milieu intérieur.
La forte présence des informations embryonnaires du secteur bucco-dentaire, en fait une cible privilégiée pour cet acte médical destiné à restaurer des potentialités dormantes, et cela se vérifie quotidiennement.
Ce bagage d’informations devrait rester en filigrane de tout ce qui se dira ci-dessous, même si les sujets abordés semblent indépendants les uns des autres.

1 / Diagnostic de la sensibilité ou de l’allergie aux métaux
Actuellement, une quantité de personnes souffrent de symptomatologies plus ou moins invalidantes, dont la cause a été notamment rattachée à une intolérance à un ou plusieurs métal(aux) lourd(s), en raison de la comparaison de certains de leurs signes cliniques avec ceux caractérisant une atteinte métallique, ou tout simplement parce que la cause de leur mal restait nébuleuse. Qui dit métaux, dit notamment métaux dentaires, car ce sont les seuls à rester définitivement dans une bouche pour toute la vie. C’est pourquoi, dans notre petit groupe de dentistes énergéticiens romands, nous nous occupons, depuis bientôt 20 ans, de la part de l’influence iatrogène des travaux dentaires et nous cherchons à préciser, de cas en cas, l’importance des matériaux dentaires dans diverses pathologies chroniques compliquées. Ceci nous a amené à apprendre à tester la biocompatibilité des produits déjà insérés en bouche ainsi que l’innocuité, ou tout au moins la moindre innocuité, des produits que nous destinons à nos patients.
Concernant la toxicité des métaux, nous disposons sur le marché des analyses d’un certain nombre de dosages quantitatifs qui apportent chacun un éclairage particulier sur tel ou tel compartiment corporelle : analyse du sérum, de la salive, de l’urine, des fèces et des cheveux.
Malheureusement, non seulement les normes ou les seuils de toxicité restent aléatoires à déterminer, mais surtout nous nous sommes aperçus, avec bien d’autres médecins qui nous ont précédé dans ces recherches, que qqn pouvait être intoxiqué même par de faibles doses de métaux, et que qqn d’autre supportait allégrement d’assez fortes doses intra-corporelles.
Vu ces incertitudes et vu le risque, en particulier financier pour le patient, d’un diagnostic erroné, nous avons privilégié les tests qualitatifs pour affirmer une bioincompatibilité des métaux à usage dentaire.
Le 1er de ces tests est le Melisa : le sang du patient, en particulier ses lymphocytes, sont mis en culture en présence de certains métaux à doses croissantes, ce qui permet d’apprécier la réactivité cellulaire après quelques jours et d’en déduire le degré de susceptibilité ou de toxicité vis-à-vis de chacun de ces métaux.

Le 2ème test, capital pour nous, est le test de biorésonance, que nous réalisons en particulier par électro-acupuncture ( Véga ou Mora ), mais qu’on peut aussi se faire par pulsologie, kinésiologie appliquée, radiesthésie, réflexe de longueur des mains, etc.
L’essentiel est que cette famille de tests, bien que non encore reconnue par la plupart des universités, interroge directement et spécifiquement le corps du patient, que sa réponse est reproductible ( pour autant que l’expérimentateur soit fiable ), rapide et bon marché. Elle permet également de savoir le degré de l’intoxication comparé à la globalité de l’état de santé de la personne et de dégager plus facilement les priorités de traitements.
Pour les alliages, le 3e test que nous utilisons journellement est une mesure électro-galvanique “d’électricien” par l’appareil VAD, qui nous permet de savoir précisément quelles sont les valeurs électriques dégagées par chacun des alliages intra-buccaux et de déterminer la présence d’une éventuelle intoxication potentielle électrique due à la dissolution des composants métalliques des obturations et alliages dentaires, pouvant s’ajouter à la toxicité chimique ou immunologique de ceux-ci. Le VAD nous révèle les principales anodes et permet ainsi de classer les alliages par ordre décroissant de toxicité électrique, ce qui facilite grandement leur éventuelle dépose sans effets secondaires. Il n’est pas rare que leur éviction soit décidée plus pour cause de nuisance électrogalvanique que pour raison de bioincompatibilité.

2 / Diagnostic de terrain
Avec l’expérience, il nous est apparu que, pour compléter les diagnostics évoqués au point 1 et pour toute démarche de dé- ou de re-construction bucco-dentaire, un bilan global du terrain s’imposait, seule garantie efficace d’intervenir à bon escient, sans risques d’aggravations “thérapeutiques”.
C’est ainsi que, selon l’interrogatoire clinique, la nature des plaintes physiques ou psychiques, l’ampleur d’une reconstruction envisagée, la demande du patient ou de son médecin, nous réalisons une étude du terrain en examinant principalement tout ou partie des paramètres suivants:
– l’état des différentes couches de l’aura : reflet de l’identité psychique et notamment des conflits émotionnels non résolus, sachant que certains déséquilibres sont une contre-indication à un travail dentaire cohérent et sont à résoudre en priorité ;
– le milieu physique ambiant, en particulier les rayonnements électromagnétiques et les intoxications géobiologiques ;
– l’état des différentes cicatrices, en particulier gingivo-osseuses et radiculaires, afin de mettre en évidence les foyers inflammatoires réactogènes ( ou champs perturbateurs ) capables d’interférer avec les forces de cicatrisation naturelles et de bloquer notamment le système immunitaire ; cet aspect du “neuraldiagnostic” puis de la neutralisation par neuralthérapie ou par un traitement dentaire lege artis s’effectue à l’aide de divers procédés tant de diagnostic que de traitement ;
– le degré d’acidité urinaire, un des reflets du terrain de la personne ;
– l’état énergétique du patient avec l’AMSAT et le Kirlian qui, chacun à leur manière, précisent notamment les points faibles et les déséquilibres fonctionnels, par ex. l’état des émonctoires, déjà constatés entre autre par les mesures d’électro-acupuncture ;
– certains examens sanguins comme :
o le profil nutritionnel anti-radicalaire (PNAR) , reflet du combat contre les radicaux libres, que l’on peut compléter ou remplacer par un examen de sang au FRAS-4 ;
o le Profil de Réactivité Sérique (PRS) qui donne l’état fonctionnel des organes ainsi que l’évolution de la pathologie en cours
o le profil des Acides Gras liés aux phospholipides plasmatiques (PAG), vérifiant l’état d’équilibre entre les diverses familles d’AG ; sachant l’importance des AG notamment au niveau des membranes cellulaires, du cerveau et des vaisseaux sanguins, leur carence ou leur déséquilibre risque fort de contrecarrer tout traitement dentaire conséquent, même bien pensé. Ces 2 derniers examens nous aident aussi à explorer les habitudes alimentaires

Seule la juxtaposition des réponses à ces divers examens nous fournit une réponse bien étayée quant à l’état réel du terrain sur lequel nous nous destinons à intervenir.

3 / Influence du terrain sur les épines irritatives et nuisances bucco-dentaires
A force de voir des patients souffrant à la fois de diverses pathologies générales invalidantes et de troubles liés à des problèmes dentaires, nous nous sommes demandés ce qui finalement était premier : l’état préalable du terrain ou la gravité des atteintes liées aux épines toxiques d’origine dentaire ?
D’un côté nous avons maintes fois vérifié, par les tests et la clinique, que des épines iatrogènes dentaires chroniques apparemment mineures – foyers inflammatoires toxiques ou matériaux mal tolérés – étaient parfaitement en mesure d’effondrer durablement le terrain du patient. Mais à l’inverse un terrain affaibli ou cancérinique, ou un état psychique précaire, était tout aussi capable de rendre qqn de moins en moins adaptatif ; plus le terrain se dégrade, plus la personne devient biologiquement – et souvent aussi psychologiquement – intolérante à tout, et plus le choix des matériaux de reconstitution devient difficile ; la moindre manњuvre buccale devient aggravante.
Ainsi, sur le plan médical, on peut se demander ultimément quel est le rôle du médecin :
doit-il rechercher les nuisances empêchant l’instauration d’un meilleur état de santé ou recherche-t-il la manière de remonter le terrain affaibli pour rendre son patient résistant à tout, même à ce qui n’est pas idéal ?
Par ex. nous avons constaté avec surprise qu’un test de biorésonance, voire même un test sanguin tel le MELISA®, et incriminant la toxicité d’un métal intra-buccal pouvait se négativer à la suite d’un bon traitement de terrain. Dans d’autres cas, il suffisait au contraire d’éliminer quelques obturations toxiques pour remonter radicalement le terrain.
Lors de la réhabilitation buccale, il faut s’assurer non seulement que les anciens matériaux déposés ne laissent plus de dépôts résiduels ou d’information toxique, mais encore que les nouveaux produits choisis soient le plus biotiques possible.
En conséquence, il nous paraît essentiel de refuser des démarches “recettes” identiques pour tous, et de savoir articuler un diagnostic cohérent et dégager des priorités thérapeutiques individuelles, pondérées par une batterie de mesures et de techniques calquant avec les paramètres spécifiques de la personne.
Tel est l’enjeu d’une dentisterie holistique en harmonie avec l’être humain.