Evaluation de la technique de la “main sur la bouche” (HOM)

Une étude récente avait pour but d’évaluer les opinions des spécialistes en dentisterie pédiatrique du Royaume-Uni sur l’utilisation de la main sur la bouche (HOM) et de la contrainte physique.
L’enquête a été réalisée par questionnaire auprès de tous les spécialistes en dentisterie pédiatrique du Royaume-Uni (N = 216). Des réponses ont été obtenues de 179 personnes (82,8%). Les résultats ont montrés que la majorité (plus de 80%) ont décrit la HOM comme ayant 3 composantes, reprenant largement la description de la technique retrouvée dans les livres. Approximativement 60% des répondants ont rapporté que la HOM ne devrait jamais être utilisée (106 personnes, 59,2%). Ceux qui ont souscrit à son utilisation ont suggéré qu’elle devrait être utilisée dans les cas de comportement hystérique et de caprice (57 répondants, 32%).

L’utilisation de la contrainte physique e été admise pour certains patients handicapés par 110 personnes (62%); pour les très jeunes patients par 69 répondants (39%); pour les patients prémédiqués par 35 répondants (20%); pour les patients résistant physiquement par 25 répondants (14%). Quarante-quatre répondants (24%) pensaient qu’il n’y avait pas de conséquences psychologique à utiliser la HOM ou la contrainte physique; 91 (51%) pensaient que l’enfant en concevrait une peur des traitements dentaires.
En conclusions, on peut dire que les spécialistes en dentisterie pédiatrique du Royaume-Uni sont habitués à la technique de HOM bien qu’ils pensent parallèlement que cette technique ne devrait pas être utilisée. Une forte proportion de praticiens pense que la contrainte physique est appropriée pour certains patients handicapés. La peur des traitements dentaires est la séquelle psychologique la plus souvent attendue de l’utilisation de ces techniques.

Newton, J. T., Patel, H., Shah, S. & Sturmey, P. (2004)
Attitudes towards the use of hand over mouth (HOM) and physical restraint amongst paediatric specialist practitioners in the UK.
International Journal of Paediatric Dentistry 14 (2), 111-117.
doi: 10.1111/j.1365-263X.2004.00533.x