Un carnet de santé dentaire pour tous les élèves

Aux Ulis dans l’Essone, près de Paris, les élèves ont une nouvelle mascotte. Une molaire bien blanche à qui la commune a donné vie sur un petit livret rose de 44 pages. Il s’agit d’un carnet de santé dentaire à glisser dans le carnet classique qui accompagnera tout au long de sa scolarité chaque jeune des Ulis, de 0 à 18 ans. L’objectif étant d’améliorer leur suivi dentaire. Cette initiative unique a reçu l’aval de l’Union française pour la santé bucco-dentaire. Il aura tout de même fallu un an au centre de santé municipal pour réaliser le livret en partenariat avec des professionnels et les centres de protection maternelle infantile.

Il donne avant tout des conseils pratiques sur l’hygiène dentaire, et sur les gestes quotidiens à bannir ou à suivre. Pour chaque tranche d’âge, le carnet indique aux parents les examens à effectuer. Le tout clairement illustré de schémas et de dessins. Imprimés à 10 000 exemplaires avec l’aide du conseil général, le carnet dentaire vient d’être distribué à travers la ville. Il est remis par les professionnels de la santé (médecins scolaires ou libéraux) aux parents des enfants âgés de quelques jours à douze ans. Dès le collège, il est distribué directement aux élèves. « Nous l’avons diffusé en nombre suffisant pour les enfants et les adolescents de la commune, précise-t-on au centre de santé municipal, ainsi que pour les naissances à venir. » Pour la mairie, l’objectif est d’aider à préserver « un capital précieux » pour leurs enfants. « La santé est un tout, avertit dans son édito l’élue chargée de la Santé, Denise Karminski. Santé dentaire et santé générale sont intimement liées. Les dents jouent un rôle indispensable dans l’alimentation, la communication verbale et l’image de soi. » La ville et les établissements scolaires mènent déjà des actions de prévention sous la forme des dépistages de la maternelle au CM2 et de campagnes d’information. « Tout comme le carnet de santé, ce livret servira désormais de suivi et d’outil commun à tous les partenaires, se félicite le centre de santé. Un professionnel pourra ainsi savoir si les parents ont fait soigner une carie dépistée l’an passé. » Reste à déterminer si les parents ou les adolescents, peu adeptes des dentistes, se montreront désormais moins négligents. « Les enfants étant régulièrement malades, reconnaît une mère de l’école Millepertuis, j’en oublie les simples visites de prévention, surtout chez le dentiste. On y va quand c’est déjà trop tard. Avec le guide, j’essaierai de ne plus oublier les bilans. »

Stéphanie Auguy
Le Parisien , jeudi 25 septembre 2003