Traitement Orthopédique des Malocclusions de Classe III

Présentation d’un nouveau livre “Traitement Orthopédique des Malocclusions de Classe III
Réhabilitation Occlusale et Fonctionnelle de Jean-Louis RAYMOND Préface de Jacqueline KOLF”

PREFACE :
En 1971, Jean Delaire décrivait le « masque facial » et, du même coup, révolutionnait le traitement des malocclusions de classe III.
Quelques praticiens mirent un certain temps à l’adopter, mais aujourd’hui, 30 ans plus tard, plus personne ne peut s’en passer.
Et pourtant, malgré les performances du masque, l’attention portée à l’âge du patient au début du traitement et aux troubles fonctionnels ou posturaux, tant ventilatoires que lingaux, dans un nombre non négligeable de cas, la rechute apparaît.
Pourquoi ? Si, comme l’a dit d’Arcy Thompson, que Jean Delaire se plaît à citer, « la forme statique est le reflet du statut dynamique », dans la mesure où ces dysfonctionnements ont été supprimés, tout devrait aller pour le mieux. Tel n’est pas le cas.
Alors, ne serait-ce pas que nous n’avons pas tout appréhendé ? N’aurait-on pas oublié quelque fonction partie prenante du fameux « statut dynamique » d’Arcy Thompson ? La mastication par exemple ?
Cette fonction, actrice du temps buccal de la nutrition, nécessite, pour être exécutée correctement, un environnement anatomique précis. Elle délivre des contraintes parmi les plus importantes de la spère cranio-faciale qui, de ce seul fait, retentissent plus que beaucoup d’autres sur la morphogenèse.
Alors, son exécution ne nécessite-t-elle pas un outil physiologique convenable ? Une occlusion appropriée par exemple ?
Non pas seulement l’occlusion statique de l’intercuspidation maximale mais les occlusions fonctionnelles nécessitées par les mouvements diagono-transverses de latéralité et dont sont comptables, outre la neuro-musculature, les A.T.M., la mandibule et les dents par le biais de l’articulation dento-dentaire, encore appelée « occlusion ».
Comparée aux autres articulations de l’organisme, l’occlusion est une articulation singulière. Intermittente, elle accompagne la déglutition et participe avec l’énergie que l’on sait à l’exécution de la fonction de mastication.
Alors, intermittente certes mais, ô combien dynamique !
Dans cet ouvrage, et pour la première fois, Jean-Louis Raymond fait sa place à la mastication jusque-là négligée par la thérapeutique et met en lumière l’importance de cette cinématique occlusale.
Certes, presque tous les auteurs ont tracé le plan d’occlusion sur leur analyse céphalométrique, mais définir ce plan par un trait rectiligne alors qu’il s’agit d’une « surface hélicoïde » comme le rappelle Ackerman, est un procédé sommaire.
Déjà, Slavicek, dans le numéro 17 de la Revue d’ODF, stigmatisait cette méthode. Il écrivait dans « Introduction d’un concept dynamique en céphalométrie » : « …la réalisation d’un schéma d’occlusion sans connaître la trajectoire mandibulaire, est sans valeur ». Et encore ne prenait-il en compte que le trajet d’ouverture-fermeture aboutissant à l’intercuspidation maximale, sans tenir compte des occlusions fonctionnelles nécessitées par la mastication unilatérale alternée.
Seul Planas a pris en compte cette donnée capitale, et ce, quelle que soit la dysmorphose considérée. Elle constituait même le socle de ses concepts thérapeutiques : un plan d’occlusion équilibré étant pour lui seul à même de garantir, lors de la mastication physiologique, la transmission des contraintes dans les directions propres à entraîner et à optimiser un développement normal.
C’est ce que l’auteur traduit par la formule : « la finalité du traitement est occlusale ».
En introduisant dans le plan de traitement la prise en compte du plan d’occlusion physiologique indispensable à l’exercice de la mastication, Jean-Louis Raymond redonne à cette fonction la place qu’elle aurait toujours dû occuper parmi les fonctions oro-faciales.
Il apporte ainsi une contribution majeure au traitement des dysmorphoses de classe III, que nul, désormais, ne pourra ignorer.

TABLE DES MATIERES

Première partie : DIAGNOSTIC

1. Mastication et croissance
Relation de cause à effet entre mastication et occlusion
Examen dynamique de l’occlusion : mouvement de latéralité mandibulaires
Définition des A.F.M.P.
Intérêt de l’examen des A.F.M.P.
A.F.M.P. et guide antérieur.
Influence de la mastication sur le développement
Influence de la mastication sur le développement des maxillaires
Influence de la mastication sur le développement de la mandibule

2. Examen clinique
Définition des dysmorphoses de classe II
Interrogatoire
Observation clinique
Examen exobuccal
Examen endobuccal
Examen fonctionnel
Évaluation du potentiel musculaire
Recherche de la relation centrée et examen du chemin de fermeture
Examen dynamique des fonctions oro-faciales

3. Examens complémentaire
Les photographies
Photo de face
Photo de profil
Les moulages
Moulages ” taille américaine ”
Moulages montés sur articulateur semi-adaptable
Les radiographies
L’orthopantomogramme
La téléradiographie de profil
Les téléradiographies de face et axiale
L’analyse céphalométrique de profil
Sémiologie radiologique
Évaluation des rapports squelettiques sagittaux
L’analyse céphalométrique de la face

4. Diagnostic étiopathogénique
Classe III d’origine héréditaire
La typologie
Classe III des syndromes Malformatifs
Classe III d’origine dentaire ou traumatique
Classe III d’origine fonctionnelle
Ventilation Buccale
Mastication
Déglutition et phonation

5. Formes anatomo-cliniques et diagnostic différentiel
Forme clinique
Prognathie mandibulaire
Brachymaxillie
Brachymaxillie et prognathie mandibulaire associées
Les cas limites de classe III
Diagnostic différentiel
Les dysmorphoses d’origine alvéolaire
Les troubles de cinématique

Deuxième partie : THERAPEUTIQUE

1. Description des appareils
Gouttière de disjonction
Les selles occlusales en résine
Les crochets
Le disjoncteur
Masque facial
Elastiques

2. Concept occlusal du traitement
Définition et orientation du plan occlusal
Intérêt du guide antérieur au cours du traitement orthopédique
Finalité du traitement : mastication physiologique
Objectif thérapeutique : rotation du plan occlusal.
Sens sagittal et vertical
Sens frontal
Rétablissement précoce de la mastication physiologique
Aspect fonctionnel
Aspect occlusal

3. Réorientation du plan occlusal ou mode d’emploi des appareils
Déplacement transversal du plan occlusal : la disjonction intermaxillaire
Mise en place de la gouttière de disjonction
Mode d’action
Déplacement sagittal du plan occlusal : la traction postéro-antérieure
Mise en place de l’appareil
Mode d’action
Déplacement vertical du plan occlusal : meulages de la gouttière de disjonction
Types de meulages
Résultat
Protocole clinique des meulages de la gouttière

4. Période post-orthopédique
Surveillance de la correction par l’examen des A.F.M.P.
Posture linguale et ventilation
Dentition mixte et éruption des dents définitives
Eruption des incisives permanentes
Inclusion de canines
Alignement dentaire et multi-attaches
Chirurgie

Troisième partie : PRÉSENTATION DE CAS TRAITÉS

Cas 1 à 6

Conclusion
Bibliographie
Table des matières

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