Nouveaux chiffres de la prévalence des périimplantites

Selon un article de Dr Thierry Page, Dr Benoît Delbouys et Dr Lara Derevianko paru dans Pratiques Dentaire d’Avril 2014, les périimplantites toucheraient 16% des patients implantés.
Les nombreuses études (Zitzmann et Berglundh 2008, Mombelli et al. 2012, etc.) montrent des chiffres trop divergents, et ne peuvent être prises comme référence. Les définitions de la maladie péri-implantaire étaient, jusqu’à aujourd’hui, variables selon les auteurs ou les écoles, et les méthodes d’évaluation, non unifiées. Désormais, il est acquis que la prévalence de la péri-implantite est de 16% des patients et de 6% des
implants (Entretiens de Bichat 2013). Lapparition de la maladie péri-implantaire sur des implants unitaires à prothèses scellées peut apparaître à partir du quatrième mois après la prise en charge et jusqu’à plus de 9 ans. De même, il semble qu’il n’existe pas de corrélation entre la péri-implantite et la surface implantaire (relief ou irrégularité de surface, rugosité du traitement de surface/composition chimique de cette dernière).
6 facteurs prédominants de complications ont pu être mis en évidence dans l’apparition des périimplantites.
1 le mauvais contrôle de plaque
2 les antécédents de parodontite
3 le diabète
4 le tabac
5 les surocclusions
6 l’excès de ciment
7 la relation entre les facteurs génétiques et les médiateurs de l’inflammation (IL1-1.IL-6. IL-8. IL-12 TNF-alpha) et les maladies péri-implantaires semble encore à ce jour contradictoire.

La maintenance implantaire par le praticien est importante et des rendez vous de contrôle sont recommandés tous les 3-4 mois. Elle implique le contrôle occlusal, le contrôle radiologique, la surveillance de la suprastrcuture notamment des vis cassées ou un problème d’ajustement mais aussi la maintenance occlusale, le contrôle de plaque et son élimination avec des inserts et curettes en slicones téflon carbones ou PEEK altérant le moins possibles les surfaces ainsi que l’utilisation d’éropolisseurs avec des têtes adaptés au nettoyage sous gingival. L’uilisation de la chlorexidine est recommandé pour une désinfection locale.
Le rôle du patient dans la prévention des risques de périmplantites est également important. Outre un brossage efficace on recommande l’utilisation de brossettes interdentaires à embout mousse ou caoutchouc. L’utilisation d’un bain de bouche à base d’huile essentiel est suffisant, la chlorexidine n’étant pas recommandée pour un usage quotidien.