Les données clés

.Les praticiens. Environ 2 500 chirurgiens dentistes exercent dans le Nord – Pas-de-Calais et en Picardie. Parmi eux, environ 150 orthodontistes.
.Les pathologies. 70 à 75 % des traitements d’orthodontie sont motivés par un décalage entre la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure.
.Les traitements. Ils sont en augmentation. Entre 1995 et 2000, les demandes de remboursement de traitement d’orthodontie ont augmenté de 5,2 % par an.
– Le traitement est remboursé pendant trois ans. La demande de prise en charge doit se faire avant 16 ans pour que l’Assurance maladie rembourse. Les traitements, pour les adultes, ne sont pas pris en charge.
– En général, les filles commencent le traitement une bonne année avant les garçons, pour cause de puberté précoce.
.Le coût. Les traitements sont pris en charge par l’Assurance maladie à 100 % du tarif conventionnel, soit 193,5 € par semestre. Mais, toujours pour un semestre, le coût moyen réel d’un traitement est de 455 € en France. Dans le Nord – Pas-de-Calais, il est de 430 €.
.Les abandons. 16 % des traitements d’orthodontie commencés ne sont pas menés à terme.
– 33,5 % de ceux qui abandonnent le font à cause des contraintes du traitement ; 25 % à cause du coût ; 24 % parce qu’ils ne mesurent pas les conséquences de l’abandon ; 23 % parce que le résultat apparent est jugé suffisant.
– Quand le traitement est interrompu à l’initiative du praticien, c’est parce que l’enfant ne porte pas l’appareil, ne vient pas aux rendez-vous ou que l’hygiène dentaire n’est pas suffisante.
– Là où les traitements sont les moins chers (grand Ouest de la France), les taux d’abandon sont moins élevés.
– Il y a deux fois moins d’abandons lorsque les patients ont une mutuelle.
– Les garçons abandonnent un peu plus que les filles (14 % contre 12 %).
– Plus de 60 % des patients ayant abandonné leur traitement présentaient, après l’interruption des dysmorphoses plus ou moins importantes.
Source : Etude de l’Assurance maladie portant sur 2 089 jeunes de moins de 17 ans. Décembre 2002.

(paru dans “la Voix du Nord” 17 septembre 2003)