Les maladies parodontales figurent au rang des complications du diabète et inversement, cette affection métabolique accroit le risque de maladie parodontale. Différentes études ont déjà suggéré l’existence d’un lien entre maladie parodontale et difficultés de contrôle de la glycémie chez les diabétiques, mais leurs résultats se sont avérés contradictoires, rappellent Antonio Bascones, de l’université Complutense à Madrid, et ses collègues.
Cherchant à préciser l’impact de la prise en charge des maladies parodontales en termes cliniques et métaboliques, les chercheurs de cette équipe ont suivi vingt personnes souffrant d’une maladie parodontale : dix patients diabétiques de type 2 et dix personnes ne souffrant pas de cette affection, qui ont tous bénéficié d’un traitement mécanique classique (détartrage et surfaçage radiculaires).
Les évaluations réalisées trois et six mois plus tard ont montré une amélioration significative des différents paramètres permettant d’évaluer la santé bucco-dentaire (saignements, plaque dentaire…) chez tous les participants, sans différence significative entre les deux groupes de patients traités.
En outre, précisent les auteurs, une diminution significative du taux d’HbA1c (passée de 7,2% au moment de l’inclusion à 5,7% à six mois), révélatrice d’une amélioration du contrôle de la glycémie, a été observée chez les patients diabétiques, “confirmant une réponse métabolique positive au traitement de la maladie parodontale”.
Ces résultats n’ayant été obtenus qu’auprès d’un faible nombre de patients, les auteurs de cette étude appellent à la réalisation d’études plus approfondies sur ce sujet, de façon à mieux préciser les interactions réciproques entre diabète et maladie parodontale.
(Journal of Periodontology, avril 2006, vol. 77, n° 4, p. 591-598)