Conduite à tenir en dentition définitive à partir de 11-12 ans

Conduite à tenir en dentition lactéale entre 3 et 6 ans.

Le dépistage doit se focaliser sur les fonctions du jeune patient. Les questions à se poser sont :« L’enfant respire-t-il par le nez ? Sa mastication est-elle physiologique ? Sa langue a-t-elle une bonne mobilité ? L’enfant garde-t-il une parafonction de type succion du pouce ou de la tétine ? »La correction des problèmes fonctionnels respiratoires relève du médecin ORL qui fera un examen complet afin de déterminer la nécessiter de dégager les voies respiratoires c.à.d.d’enlever les amygdales et/ou les végétations. Le dialogueavec le médecin s’avère souvent constructif car il arrive quece dernier ne soit pas conscient de la répercussion de la res-piration buccale sur la croissance dento-faciale.La prévention et la correction des articulés croisésà cet âge consiste dès que possible à motiver le patient à mangerdes aliments durs et à pratiquer, selon les principes de Planas, la« mastication unilatérale alternée ». Cette mastication physiologiquese définit par des mouvements masticatoires latéraux alternés de même amplitude. En denture lactéale, une bonne fonction masticatoire stimule l’expansion maxillaire (apparition de diastèmes) et aboutit à une usure symétrique à plat des faces occlusales. Le dentiste est à même de dépister les mouvements asymétriques ainsi que les manques d’usure et de procéder à des meulages à plat, principalement des canines. Cette technique permet de résoudre en quelques mois une bonne partie des articulés croisés. Lorsque l’articulé croisé persiste ou se présente en denture mixte précoce, le traitement le plus recommandé est l’expansion maxillaire lente via une plaque à vérin, un arc palatin (arc « W » ou Quadhelix) ou encore un disjoncteur palatin. L’examen clinique peut mettre en évidence une hypomobilité de la langue à cause d’un frein lingual court. Le jeune patient est dès lors référé pour une frénectomie, suivie d’une rééducation logopédique qui permettra à la langue de jouer pleinement son rôle.A partir de 3 ans, il est conseillé d’arrêter les habitudes de succion du pouce ou de la tétine . En effet, les études scientifiques ont clairement fait le lien entre ces parafonctions et l’apparition d’articulé croisé, d’open bite ou encore de proversion incisive. De plus, ces malocclusions dentaires s’aggravent avec la durée de succion et contrairement à l’idée reçue l’auto-correction n’est pas la règle après un arrêt au-delà de 4 ans. Le sevrage peut être obtenu de diverses manières : discussion, récompense,responsabilisation (ex : l’enfant signe le contrat de « Mr Pouce »et s’engage à arrêter son tic) ou encore des accessoires dissuasifs(ex : sparadrap, gant, produit amer sur le pouce). Dans un second temps, un écran buccal peut être proposé à l’enfant pour remplacer la tétine.Outre ces considérations fonctionnelles, il est évidemment recommandé au dentiste de préserver au maximum la denture lactéale. Le recours au pédodontiste s’avère particulièrement indiqué pour les enfants difficiles. Certaines situations d’édentation prématurée requièrent un mainteneur d’espace (p.ex. plaque à vérin avec dents prothétiques suite à la perte traumatique des incisives) et l’avis de l’orthodontiste est recommandé.

Source :INTERCEPTIONS
ORTHODONTIQUES
et implications
pour le dentiste généraliste
Sophie Giot-Wirgot et Michal Charezinski www.dentiste.be/assets/assets/Documents/LP/LP212.pdf