Comment coller le métal ?

Les reconstitutions par prothèse fixe à armature métallique nottament les bridges à ailettes subissent parfois des décollements. Dans un article paru dans le CDF 23 30 Mai 2013, les auteurs donnent quelques astuces :
On conseille de créer des rétention mécanique : d’abord sous forme de macrorétentions (ailettes perforées des bridges de Rochette), puis microrétentions par sablage à l’alumine.

Le collage est réalisé avec des colles de type 4-META (Superbond) ou MDP (Panavia). Les valeurs d’adhésion obtenues sur les alliages sont de même ordre de grandeur que pour l’adhésion aux tissus dentaires.

Collage aux alliage non précieux
L’adhésion aux alliages métalliques requiert une rétention micromécanique si possible associée à une liaison chimique.
La rétention micromécanique est généralement obtenue soit par mordançage acide, soit par sablage.
Le mordançage peut se faire par voie électrolytique ou chimique.

Le mordançage électrolytique est réservé aux alliages à base de nickel ou de cobalt qui présentent une microstructure dendritique. Le mordançage chimique sous forme de gel réalisé à l’aide d’acides nitrique, chlorhydrique et fluorhydrique, est d’une gestion plus facile.
Le sablage des surfaces métalliques est réalisé avec de l’alumine de 50 à 250/jm. Il améliore le potentiel de rétention mais ne crée pas de rugosités aussi efficaces que le mordançage. L’adhésion chimique peut se faire par l’utilisation d’un revêtement en silicate à chaud ou à froid auquel des agents de couplage tels que les silanes ou les résines à base de phosphate peuvent adhérer. Les dispositifs de revêtement sont analogues à ceux décrits précédemment pour le collage des céramiques cristallines.

Collage des alliages précieux
Durant de nombreuses années, les alliages non nobles représentaient le matériau de choix en prothèse collée de par leur rigidité et leur aptitude aux traitements de surface. En effet, l’oxydation de surface limitée aux alliages nobles ne permettait pas la mise en place d’une liaison interfaciale suffisamment résistante mécaniquement.
Aujourd’hui, après l’apparition de traitements de surface tels que le Silicoaîer et le Rocatec, dont le principe est de vitrifier l’intrados prothétique par un dépôt de silice suivi de l’étalement d’un agent silané, les alliages précieux peuvent être employés en prothèse collée sous réserve de légèrement surdimensionner l’épaisseur de l’armdture pour compenser une moindre rigidité.

Source : le point sur le collage en prothèse fixe. CDF 23 30 Mai 2013
Leila Toufiki Résidente
Service de prothèse conjointe Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Maroc
Ahd Zaghba Professeur assistant
Service de prothèse conjointe Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Maroc
Amal Elyamani Professeur d’enseignement supérieur
et chef de service de prothèse conjointe
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Maroc