Chapitre 3 : la loi de la hauteur minimale de Planas et les A.F.M.P

Quelques définitions préliminaires nous sont données dans ce chapitre par Planas.

La relation centrée :
c’est la position relative entre la mandibule au repos et la base du crâne. ceci implique l’existence d’un espace libre entre les surfaces occlusales et le fait que les condyles sont situés le plus en arrière possible dans la cavité articulaire mais sans compression. Cette posture est conditionnée par l’équilibre entre les muscles élévateurs et abaisseurs de la mandibule.

L’occlusion centrique :
C’est la position de contact occlusal que l’on obtient en fermant la bouche lentement et de façon décontractée. On aboutit alors à une occlusion appelée “occlusion fonctionnelle” ou “de convenance”. On peut rencontrer deux cas de figure suivant que cette occlusion de convenance soit équilibrée ou pas
—> Si le sujet est parfaitement équilibré, cette occlusion de convenance correspond à la position d’intercuspidie maximale. On aboutit sans forcer à une occlusion dite “centrique” qui correspond à une occlusion stable, “équlibrée” ou les contacts sont maximum.

—> Si le sujet n’est pas équilibré, et c’est fréquemment le cas : sur le chemin de fermeture, la mandibule rencontrera un, puis plusieurs contacts, le plus souvent au niveau des prémolaires et des molaires jusqu’à arriver à une position d’intercuspidie maximale non-équilibrée.

Pour arriver à la hauteur verticale minimale la mandibule est obligée de dévier par des micro-mouvements d’ajustement en avant, à droite, à gauche en arrière ou en avant pour arriver à l’occlusion fonctionnelle ou les contacts seront maximum. Au cours de ces micro-mouvements de stabilisation, il y aura réduction de la dimension verticale de l’étage inférieur de la face. C’est seulement alors, lorsque cette hauteur sera minimale que le sujet aura atteint son occlusion “de convenance”.

Mais dans cette situation, un condyle et parfois les deux n’est pas au fond de la cavité glénoïde ou bien il est comprimé. ce sont la les causes de nombreuses lésions des ATM.

Inversement, en partant de cette position “fonctionnelle” ou de “convenance” vers des position latérales par des mouvements de glissement à droite ou à gauche, de façon décontractée, on aura toujours une augmentation de la dimension verticale de l’étage inférieur de la face. cependant cette augmentation n’est pas forcément la même d’un côté et de l’autre.

Si dans ces excusions bilatérales, l’augmentation de la dimension verticale est sensiblement al même à droite qu’à gauche, nous pouvons affirmer que le sujet mastique alternativement et indifféremment des deux côtés.

mais plus “fréquemment l’augmentation de la dimension verticale est distincte sur chacun des deux côtés. Dans ce cas nous pouvons affirmer que le sujet mange du côté ou l’augmentation est la moindre., donc du côté de la hauteur minimale”
Le côté ou l’augmentation de la dimension verticale sera la plus faible est le côté de l’occlusion fonctionnelle, c’est à dire le côté habituel de mastication.
Il peut exister un cas ou sur un faible écart l’occlusion fonctionnelle est instable et n’entraîne pas d’augmentation de la dimension de l’étage inférieur dans les mouvements de latéralité. Ce cas est pathologique et correspond à un problème de centrage de la mandibule, car l’occlusion centrique ne se fait plus sur des points mais sur des surfaces de contacts.

ENREGISTREMENTS

-Pour pouvoir observer facilement al trajectoire mandibulaire dans ce mouvement d’augmentation de la hauteur de l’étage inférieur de la face dans les mouvement de latéralité, Planas a réalisé un appareillage permettant d’en enregistrer les mouvements. Une plaque transparente est fixée à la face au niveau du haut du nez et descend jusqu’au niveau des incisive inférieur tout en restant parfaitement immobile. De cette façon un stylet (feutre indélébile fin) fixé au niveau des incisive par de la cire et de la colle cyanolite peut permettre l’inscription sur cette plaque des marques correspondant au trajet latéraux droites et gauches.
Les angles formés entre ces trajets et le plan horizontal sont appelés les Angles Fonctionnels Masticateurs de Planas (AFMP)

-Habituellement on ne se sert pas de cet appareillage et on utilise un stylet mousse ou une pince que l’on appliquera au niveau du point inter-incisif supérieur en obligeant le patient garder ses dents en contact lors du glissement en latéralité droite ou gauche. Le déplacement permettra de visualiser le trajet de la mandibule.

-En montant les moulages des arcades sur articulateur, on peut aussi enregistrer ces angles sur la platine incisives.

DIAGNOSTIC ET THERAPEUTIQUE SELON LES AFMP

-Si ces angles sont égaux entres eux, c’est la preuve d’une mastication bilatérale alternée.
-Si ces angles sont inégaux, nous sommes dans le cas de dentures qui fonctionnent seulement du coté ou l’angle est le plus petit.
“La comparaison des angles droits et gauches “précise Planas “permet de déceler rapidement les anomalies fonctionnelles de la mastication que ce soit en ouverture, en occlusion ou unilatéralement.”
La thérapeutique de Planas vise à égaliser les AFMP en utilisant suivant les cas et suivant les ages les meulages sélectifs, les pistes directes ou indirectes, la prothèse.
Selon Planas “L’important c’est d’abord d’égaliser les AFMP puis d’appliquer la loi de hauteur minimale. Le patient se mettra alors à mastiquer spontanément indifféremment des deux côtés . c’est l’unique moyen d’obtenir un développement normal ainsi qu’une occlusion équilibrée”

Synthèse du Chapitre 3 du livre de Pedro Planas “La Réhabilitation Neuro Occlusale”