Attelles Bridges métalliques collées

Le principal risque lors de restaurations à piliers multiples sur des dentshypermobiles est le décollement partiel de l’un ou l’autre élément, avec un risque de percolation de fluides et de carie. L’application de ces techniques sera dès lors réservée lorsque les dents le permettent (dents bien larges, intactes) et avec une application extrêmement rigoureuse de la préparation de l’attelle, de la coulée et du scellement. C’est à ce titre seulement que l’on peut les conseiller. Dans tous les autres cas, il vaut mieux faire appel aux techniques déjà décrites qui, bien que moins sophistiquées, lorsqu’elles sont réalisées dans de très bonnes conditions et avec beaucoup de minutie, donnent d’excellents résultats aux points de vue esthétique, fonctionnel et pérennité.
Depuis l’apparition des fibres de polyéthylène, nous réalisons de moins en moins d’attelles collées.

LES ATTELLES BRIDGES COLLES METALLIQUE DU SECTEUR ANTERIEUR.
id 24 novembre 2004

Les attelles birdges collées sont plus conservatrices en tissus que les prothèses fixe à recouvrmeent totale.
Elle réduisent :
-la mutilation des dents lors de la préparation
-l’agression parodontale
-le cout financier
Elle sont utilisée en tant qu’attelles de contention
-dans le cas de mobilités
-pour prévenir les migrations dentaires et éviter tout trauma secondaire
-dans le cas de contention parodontales afin d’éviter toute récidive
-pour améliorer la cicatrisation après une chirurgie parodontale.
Elles permettent aussi de remplacer 1 ou 2 dents absentes par exemple dans le cas d’agénésie ou suite à un traumatisme ou à un problème dentaire ou parodontal.
Toutefois on ne pourra pas restaurer plus de deux dents absentes.
De plus, il faut connaitre les limitations de ce type de traitement qui ne font pas de “miracle” que ce soit sur un parodonte réduit ou pathologique ou dans le cas de déséquilibres occlusaux. Ce type de traitement sera contre indiqué dans le cas de surcharges occlusales, dans le cas de suppraclusions profonde de bruxisme ou de diasthème ou encore le cas d’un état parodontal avec des lyses osseuses sévères ou terminales engendrant des mobilités trop importantes
Si les dents support présentent un émail de mauvaise qualité (carié délabrés, de faible épaisseur ou avec des dischromies) c’est aussi une contre indication à un collage optimum de l’attelle sur l’émail.
Il faut également prendre en compte le degré de coopération du patient pour une maintenance dento-parodontale adéquate.

ETAPES CLINIQUES
Pour toute situation indiquée. (Mobilité des dents adjacente à l’édentement pas supérieure au degré 1, support dentaire et parodontal suffisant)
-On procédera dans un premier temps après examen clinique et radiologique des lésions parodontale à un curetage puis à la pose d’une contention provisoire à l’aide d’un fil orthodontique noyé au nievau de chaque dent dans du composite.
La préparation s’effectue “a minima” (réduction de 0,5mm) dans l’émail prismatique (c’est à dire l’émail préparé, par opposition à l’émail non préparé) à l’aide d’une fraise diamanté, donc sans anesthésie. Il faut ajouter des moyens de rétention secondaire le plus souvent sous la forme de petits puits à l’aide de fraise boule qui pénétreront dans la partie superficielle de la dentine au centre de la face linguale de la dent. Les techniques de préparation des dents qui doivent être solidarisées (confection de puits cingulaire, cannelures, lignes de finition, parois axiales, jonction interproximale, angle axio-occlusal), sont tout à fait semblables à celles décrites pour les bridges collés. Il en va de même pour les techniques d’empreinte.
La limite de la préparation sera supra-gingivale au niveau cervical.
Au niveau des faces proximales on fera deux rainures parallèles situées dans la limite de visibilité du métal.
Au niveau du cingulum, une rainure horizontale ou un puits assurera une rétention multidirectionnelle. La préparation s’arrêter à 2 mm du bord libre pour ne pas diminuer la translucidité. A ce niveau on peut adjoindre une rainure horizontale qui rejoindra les deux rainures verticaleS proximales et qui permettra de renforcer le métal des ailettes de l’attelle bridge.
Barrack (1994) recommande des rainures peu profondes et parallèles sur toutes les surfaces proximales des dents et ceci d’autant plus que les dents sont mobiles. Ceci ayant bien sur pour but d’amélirer la rétention, la stabilisatione et la sustentation de la restauration.
Il est préférable pour des raisons d’étanchéité du joint de collage que tout le pourtour de la préparation soit dans l’émail.
-On procédera à une prise d’empreinte à l’alginate et le modèle sera transmis au laboratoire qui confrectionnera l’attelle métallique.
Une maquette en résine pourra être demandée pour valider l’adaptation à cause de mouvement dentaire important entre le momment de la prise d’empreinte et la pose.
C’est le cas nottament pour des contention orthodontiques. L’attelles en résine confectionnée par le laboratoire sera éventuellement retouchée en bouche avant d’être réexpédiée chez le prothésiste pour élaboration de l’attelle métallique définitive.
-Le collage devra s’effectuer sous digue et suivre scrupuleusement le protocole (traitement de surface).
En cas de dents translucide le collage s’effectuera à l’aide de colles opaques.

ETUDES SUR LA PERENNITE
Ceugers et Van’t Hof (1991) ont évalué à 89 % le taux de survie de ce type d’attellle bridge à 1 an. Ce taux chute à 74 % à 4 ans.
Yves Samama entre 1984 et 1993 a évalué le taux de survie de bridges attelles collées posés sans préparation ou avec préparation. Le résultats prévisible montra l’importance de la préparation sur la pérénnité de la reconstrction :
-Avec préparation :
à 5 ans : 93,7%
à 10 ans : 71,6%
-Sans préparation :
à 5 ans : 75,1%
à 10 ans : 53,6%
Probster et coll montrèrent que les bridges collés avec des piliers multiples présentaient une probabilité de survie inférieure à celles des bridges collés de 3 éléments.
Corrente et coll (2000) ont quant à eux comparés sur 10 ans les résultats cliniques à long terme de bridges et d’attelles collées chez des patients atteints de maladie parodontales.
Le taux de survie global (mandibulaire et maxillaire) est de 70,6 % pour les bridges contre 80,7 % pour les attelles. A l’exeption d’une attelle il a été possible de recoller toutes les autres qui s’étaient décollées. (les attelles et les bridges se décollant toujours plus fréquemment au maxillaire qu’à la mandibule).
Wood et coll (1996) ont étudié cliniquement et au microscope électronique l’adaptation marginale des restaurations collées après 10 ans de fonction. Il a trouvé une meilleure adaptation marginale des restaurations antérieures que postérieure
Mais l’utilisation de préparation rétentive et le strict suivi du protocole de collage a tendance à réduire les différence aussi bien antérieures/postérieures que maxillaire/mandibulaires.
Dunne et coll (1993) ont montré qu’il y avait plus souvent des décollements lorsque le nombre d’aillettes augmentait. Selon ces auteurs il est toujours préférable d’augmenter la surface de collages que le nombre de dents piliers.

Si les résultats des restaurations par attelles bridges métalliques se sont améliorés au fil des années avec des procédes de collage plus efficace, ces restaurations restent toutefois assez rigides lors de l’absorbtion des contraintes. Les bridges collés en composites fibrés développés récemment présentent de meilleures résultats. Leur flexibilité, limite le décollage en permettant une meilleure absorption des contraintes. A ceci, s’ajoute des qualité esthétique que l’on ne peut reproduire avec le métal.

Source :
-Information Dentaire 24 novembre 2004
-Traité d’Odontologie de l’EMC